Lourdement battu à l'aller (1-3), Chelsea est parvenu à remonter son handicap face à Naples (4-1 a.p.) en 8e de finale retour de la Ligue des Champions. A Stamford Bridge, les Blues ont poussé le suspense jusqu'en prolongation et un but d'Ivanovic. Il y aura bien un club anglais en quarts.Chelsea n'est pas fini. Battus 1-3 au match aller en Italie, les Blues ont forcé leur destin face à Naples (4-1 a.p.). Un but d'Ivanovic en prolongation après 105 minutes de haute intensité leur permettra de voir les quarts de finale. L'Angleterre, qui craignait de ne pas avoir de représentant pour la première fois depuis 16 ans, peut aussi souffler. Dix jours après le limogeage d'André Villas-Boas, le contraste a été saisissant à Stamford Bridge. A l'image de Didier Drogba, John Terry et Frank Lampard, tous buteurs, les anciens ont répondu présent. Pour Roberto Di Matteo, il s'agit de son troisième succès en trois matches depuis sa prise de fonctions. Sans doute le plus beau.
La réponse des anciens
Pour y parvenir, les Londoniens ont pourtant dû batailler. Au coup d'envoi, ils n'avaient que 23 % de chances de voir les quarts. Avant eux, personne n'était parvenu à remonter un handicap de deux buts ou plus depuis La Corogne (contre le Milan AC, 1-4, 4-0) et Monaco (contre le Real Madrid, 1-3, 4-2) en 2003-2004. Mais après une première alerte de Sturridge (5e), Chelsea a eu besoin d'une occasion pour ouvrir le score sur une magnifique tête plongeante de Drogba, servi par Ramires (28e, 1-0). Il a fallu attendre la seconde période pour que Terry, de la tête, ne place les Anglais en position d'être qualifiés pour la première fois de la soirée (47e, 2-0). Mais une demi-volée magnifique d'Inler (55e, 2-1) a rapidement replacé Chelsea au bord de l'élimination. Et c'est de nouveau un ancien, Lampard, qui a redonné l'espoir en transformant un penalty sifflé pour une main de Dossena (75e, 3-1).Pour les Blues, le but marqué à l'aller par Mata a pesé lourd. Pour Naples, celui raté par Lavezzi au Stadio San Paolo a pris un nouveau relief. D'autant plus que les troupes de Walter Mazzarri ont encore gâché à Stamford Bridge. Dès l'entame de match, Hamsik (10e, 15e), Cavani (12e) ou Lavezzi (14e) ont manqué l'occasion d'inscrire le précieux but à l'extérieur. Sans cela, le scenario aurait été différent. Sans cela, la prolongation, qui aurait pu être évitée si l'arbitre avait vu Drogba se faire ceinturer dans la surface (90e), n'aurait pas vu Ivanovic placer sous la transversale une puissante reprise sur un centre en retrait de Drogba (105e, 4-1). Mais il était écrit que l'Angleterre aurait un club dans le Top 8, comme tous les ans depuis la saison 1996-1997.
