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17 mars 2012

Inter, année zéro

Inter, année zéro - Football - Serie AEliminé par l'Olympique de Marseille, l'Inter va boucler sa campagne 2011/2012 sans le moindre titre. Une première depuis huit ans. Le club lombard ne fera pas l'économie d'nu grand lifting l'été prochain. Le groupe a besoin d'un coup de jeune. L'heure de la reconstruction est venue.


Les grands clubs ne meurent jamais, dit-on. C'est vrai. Les grandes équipes, en revanche, sont vouées à disparaitre un jour ou l'autre. Ce jour est venu pour l'Inter. Une page s'est définitivement tournée mardi soir à San Siro. Ce groupe-là, agonisant depuis un bon moment, a rendu l'âme pour de bon sur le but de Brandao. Après l'élimination face à l'Olympique de Marseille, les Nerazzurri, qui occupent une piètre 7e place en Serie A, savent désormais qu'ils ne remporteront pas le moindre titre cette saison.


En soit, ce n'est pas une révélation, tant l'Inter paraissait à des années-lumière du niveau requis pour gagner le Ligue des champions, mais c'est un évènement. Il faut remonter à 2004 pour trouver trace d'une saison vierge de titre pour le club lombard, qui avait décroché pas moins de quinze titres ces sept dernières saisons (1). La fin d'une époque, sans aucun doute. Témoignage de ce chant du cygne, les joueurs ne sont pas sortis sous les sifflets mardi soir. Au contraire, San Siro a applaudi son équipe, malgré l'élimination. Comme s'il s'agissait pour le public de témoigner une dernière fois son affection à un groupe qui lui a offert beaucoup de bonheur. Il flottait un parfum d'enterrement face à l'OM. L'heure n'était pas à la colère, mais à la tristesse, au recueillement.



Moratti prêt à sacrifier le court terme


Massimo Moratti ne l'a d'ailleurs pas caché, il est temps d'entamer un nouveau cycle. Le président lombard n'a jamais envisagé de mettre Claudio Ranieri à la porte en cas d'élimination contre Marseille. Il ne le tient pas pour responsable de la situation actuelle, que le boss accueille avec une bonne dose de fatalisme. L'objectif est de finir la saison le mieux, ou le moins mal possible. Ensuite, l'opération reconstruction débutera. Selon la Gazzetta dello Sport, il y a "90% de chances" que Ranieri s'en aille cet été. Quitte à repartir de zéro (ou presque), autant le faire avec un nouvel entraineur. Les spéculations ont déjà commencé quant au nom de celui-ci. Avec un grand favori, Andre Villas Boas, et deux outsiders de choix, deux sélectionneurs, Laurent Blanc et Cesare Prandelli. Quel qu'il soit, ce coach sera celui d'une nouvelle ère, avec dans les mains un effectif très largement renouvelé. Il ne peut en être autrement.


Face à Marseille, mardi, neuf des onze titulaires avaient allègrement dépassé la trentaine. La moyenne d'âge du 11 aligné par Ranieri au coup d'envoi était supérieure à 32 ans. Depuis le triomphe de 2010 en Ligue des champions, le groupe a trop peu évolué. Il n’a pas su se renouveler. Et si l'âge ne fait pas tout en football (A près de 39 ans, Javier Zanetti a encore été le meilleur joueur de son équipe face à l'OM), l'Inter a clairement besoin d'un coup de jeune. Quitte à manger son pain noir pendant une ou deux saisons. "Il faut rebâtir, et il faut penser à plus long terme qu'au futur immédiat, explique Moratti. Nous allons repartir avec une équipe plus jeune, avec des jambes plus fraiches, sans obligation d'obtenir tout de suite de grands résultats".


Parmi les vétérans qui ont constitué l'ossature de l'équipe ces dernières années (Zanetti, Stankovic, Samuel, Lucio, Julio Cesar, Milito, Cambiasso, Maicon), tous ne reviendront pas, c'est une certitude. L'objectif de Moratti, c'est d'inverser le rapport de forces dans son effectif: une poignée de joueurs expérimentés autour d'un groupe jeune. Pas le contraire, comme c'est le cas aujourd'hui. L'Inter devra aussi prendre une décision concernant Wesley Sneijder. Son avenir reste flou. Il doute depuis des mois, est souvent blessé et sa motivation est mise en doute par le public de Giuseppe-Meazza. Mais le Néerlandais a envoyé des signaux laissant entendre qu'il souhaiterait rester. Avec ou sans lui, le chantier qui s'annonce est de toute façon immense pour l'Inter.