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17 mars 2012

La Premier League n'avance plus

La Premier League n'avance plusLa Premier League vient-elle de subir un accident ou est-elle en déclin ? C’est la question qui agite toute l’Angleterre. Avec un seul club qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, Chelsea, et aucun en Europa League au même stade de la compétition, le championnat d’Angleterre est-il encore le meilleur d’Europe ? Il y a peu, on a eu une finale de Ligue des champions 100% anglaise, on a eu des saisons avec trois demi-finalistes sur quatre venus d’Angleterre dans la compétition reine. On a même eu Middlesbrough et Fulham en finale de l’Europa League. Mais cette année, Manchester United et Manchester City ont échoué lamentablement dans les deux compétitions, étant finalement éliminés de la C1 par Bâle et Benfica pour le premier et Naples et le Bayern pour le second puis surtout par Bilbao (7e de la Liga) et le Sporting (5e du championnat portugais) en C3. Quand vous êtes leaders et dauphin de la Premier League, ça fait tâche... De son coté, Arsenal n’a joué qu’un seul de ses deux huitièmes de finale contre l’AC Milan et si Chelsea est aujourd’hui le dernier représentant anglais, il le doit presque autant au manque d’expérience du Napoli qu’à son propre talent. Alors accident ou déclin ? Le débat est ouvert et très animé et je ne dis pas ici que j'ai forcément raison.


Wenger : "Les autres nous ont rattrapés"



Je fais partie de ceux qui pensent que les cadors de la Premier League ne sont plus aussi forts qu'avant et que cela signifie forcément que le championnat anglais, pourtant peut-etre plus homogène que jamais, ne progresse plus. L'autre jour, Arsène Wenger a eu cette phrase très significative: "Nous ne sommes plus le meilleur championnat en Europe. Les autres nous ont rattrapé". Je suis d'accord avec lui. Le problème principal de la PL, c'est que ses leaders sont des équipes en pleine transition. Manchester United, qu'on le veuille ou non, ne s'est jamais remis du départ de Cristiano Ronaldo à l'été 2009. Depuis, Ferguson a tenté d'investir sur des jeunes tout en s'appuyant sur Rooney (et heureusement qu'il est là, d'ailleurs). Mais preuve de sa transition (pour l'instant) manquée, l'Ecossais a dû faire sortir Paul Scholes de sa retraite à 37 ans.


City est lui en pleine construction et reste pour l'instant plus souvent une somme d'individualités plutot qu'un collectif huilé et soudé. Arsenal se remet doucement de la perte de ses deux meilleurs joueurs l'an dernier (Nasri et Fabregas) en attendant peut-etre le départ de van Persie. Tottenham est en forme ascendante mais toujours en période d'apprentissage comme on l'a vu lors des ses trois derniers matches de championnat. Chelsea vire ses entraineurs comme d'autres changent de chaîne et ne sait toujours pas quoi faire de ses vieux (stop ou encore pour Drogba, Terry, Lampard ?). Et enfin, Liverpool se reconstruit à coups de millions d'euros sans trouver la bonne formule. Voila le bilan des six puissants. Loin d'être réjouissant.


Le souci ensuite, c'est qu'à vouloir trop privilégier l'attaque, règle d'or outre-Manche, où vous ne cessez jamais d'attaquer, c'est que vos défenses ne progressent plus et ne sont plus protégées. Résultat: vous prenez beaucoup de buts, en championnat déjà (remember les 6-1, 5-3, 3-1, 5-2, 5-0 etc... entre les gros de la Premier League) et en Coupe d'Europe ensuite.


Et si un jour, vous n'êtes pas capables d'en marquer plus que votre adversaire et bien vous êtes battu ou tenu en échec par Bilbao, le Sporting, Benfica, Milan, Bâle ou d'autres. Quand on voit comment Bilbao, superbe équipe mais néanmoins seulement 7e de la Liga, a humilié Manchester United au milieu de terrain, on comprend que MU n'est aujourd'hui pas en mesure de se battre au très niveau européen.


Un cycle n'est pas éternel


On pourrait également ajouter à ce tableau la hausse de la fiscalisation sur les gros salaires en Angleterre, qui gêne peut-etre les grands clubs à recruter les plus grands joueurs même si je ne crois pas trop cet argument. Ou les erreurs de coaching de Ferguson (contre Benfica), de Mancini (à Naples) ou de Wenger (à Milan) qui ont couté très cher tout comme le sentiment de suffisance souvent affiché cette année en Europe.


Alors bien sûr, que les cycles existent en football et qu'un pays ne peut pas toujours dominer. On l'a vu avec l'Italie puis l'Espagne puis l'Angleterre et de nouveau l'Espagne aujourd'hui. Et la perfide Albion reviendra un jour (plus ou moins vite) au sommet de l'Europe. Bien sûr que l'Angleterre reste le championnat que l'on adore, le plus spectaculaire, celui qui offre toujours les matchs les plus fous, des renversements de situation incroyables, ou l'on verra des buts fantastiques, des grands joueurs et des grands entraîneurs. Mais pour l'instant, c'est un championnat qui ne gagne plus. Et ça, c'est inquiétant...