Le Paris-SG a concédé un résultat nul à Bordeaux (1-1) en clôture de la 29e journée et abandonné la première place à Montpellier, leader avec la meilleure différence de buts. Poussif, mené à dix minutes de la fin, le club de la capitale voit son jeu se désunir au fil des semaines.Le PSG n'est plus le patron de la Ligue 1. Tenue en échec au Parc des Princes par Bordeaux (1-1), la formation de Carlo Ancelotti n'a pas atteint son objectif, qui était de reprendre le fauteuil de leader abandonné samedi à Montpellier, vainqueur de Saint-Etienne (1-0). Les Parisiens comptent certes le même nombre de points que les Héraultais, mais ils sont devancés à la différence de buts (+26 contre +23). Et cela aurait pu être pire pour Paris, mené au score à l'entame du dernier quart d'heure sur un but de Diabaté (77e). Mais, une fois encore, le club francilien a affiché de belles ressources en égalisant quasiment dans la foulée par Hoarau (81e). Le but de l'attaquant réunionnais a au moins évité au PSG, battu mercredi par Lyon (1-3) en Coupe de France, de connaître sa deuxième défaite consécutive de la semaine. Il prive aussi Bordeaux d'une belle opération dans la course à l'Europe. Les Girondins repassent cependant devant Marseille et pointent à la huitième place du classement.
Les Girondins pouvaient vraiment espérer mieux. Jaroslav Plasil a notamment eu deux occasions de donner l'avantage à sa formation. Après avoir trouvé Salvatore Sirigu sur sa route sur la première (30e), le milieu tchèque s'est heurté à la barre sur la seconde (71e). De plus en plus friable au fur et à mesure que le match avançait, la défense parisienne a fini par craquer. Comme souvent ces derniers temps, sur une de ses propres erreurs. Un mauvais alignement de Mamadou Sakho qui a envoyé deux attaquants bordelais seuls face au portier parisien. Nicolas Maurice-Belay a fait le bon chois en servant Cheick Diabaté seul face au but vide (0-1, 77e). L'avant-centre bordelais aurait même signé un doublé s'il n'avait pas buté sur Sirigu quelques minutes plus tard (83e).
Entre temps, le PSG avait affiché ce qui le maintient clairement en vie dans la course au titre depuis quelques matches : le mental. Le retour au 4-2-3-1 d'entrée de match, le choix de Jallet au poste d'arrière droit pour contrer les montées de Benoît Trémoulinas, n'ont pas porté leurs fruits. Incapable de multiplier les enchaînements, Paris n'a jamais donné l'impression de dominer la rencontre. Paradoxalement, l'équipe d'Ancelotti a connu sa meilleure période à la reprise, après le remplacement de Jérémy Ménez, touché, par Blaise Matuidi et le passage au 4-3-2-1. Mais il lui a une nouvelle fois fallu attendre d'être menée au score pour réagir. Dix minutes après on entrée en jeu à la place de Mohammed Sissoko, Mathieu Bodmer a trouvé Guillaume Hoarau d'une subtile talonnade pour l'égalisation parisienne (1-1, 81e). Un but qui a sauvé les apparences, mais pas la première place.
